Le bureau d’études BUT Géologie a mené, pour le compte de la société TASMID INDUSTRY, une expertise approfondie portant sur la caractérisation géologique, géochimique et l’évaluation des réserves phosphatées au sein du permis de recherche du 5ᵉ groupe « Henchir Stah », situé à Aïn Fdhil, délégation de Ksour (Gouvernorat du Kef, Tunisie).
L’objectif principal de cette mission est de définir précisément le potentiel du gisement, d’estimer les réserves exploitables selon la qualité de la roche, et de proposer une méthodologie d’exploitation optimisée et durable.
Méthodologie d’Analyse et de Modélisation
L’étude s’est concentrée sur une zone d’intérêt de 203 hectares, intégrée dans un permis global de 1200 hectares. Elle repose sur une approche intégrée combinant travaux de terrain, analyses géochimiques et modélisation 3D avancée.
Une campagne de reconnaissance effectuée en 2024 a permis la réalisation de dix sondages carottés, atteignant des profondeurs comprises entre 20 et 68 mètres.
Les échantillons prélevés à différents niveaux stratigraphiques ont servi de base à une caractérisation chimique précise du gisement.
2. Caractérisation Géologique
Les travaux ont permis d’identifier et d’étudier les principales formations géologiques recouvrant la zone :
- Formation El Garia,
- Formation Chouabine,
- Formation Haria.
La série phosphatée, objet de l’exploitation potentielle, est rattachée à la Formation Chouabine.
Des coupes lithostratigraphiques détaillées et des corrélations multidirectionnelles ont permis de caractériser l’évolution latérale et verticale des unités géologiques.
3. Modélisation Géologique & Géochimique 3D
À l’aide du logiciel GEOVIA Surpac, deux modèles tridimensionnels ont été établis :
- Un modèle lithologique 3D, illustrant la géométrie interne du gisement,
- Un modèle géochimique 3D, représentant la distribution spatiale des teneurs.
L’analyse géochimique s’est focalisée sur :
- La teneur en P₂O₅, indicateur principal de la richesse du minerai,
- Les impuretés pénalisantes : MgO, Fe₂O₃, Al₂O₃.
Cette approche a permis de délimiter les zones à haute potentialité et d’orienter les futures stratégies d’exploitation.

